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Message par Invité Sam 22 Déc - 22:33

THEY DON'T ( REALIZE ) THAT I'M ( THINKING ABOUT YOU )
music ; La chaleur d'un lit, des bras qui s'étirent, une soupir de bienêtre ; elle ressemble à un chat qui émerge. Son regard se porte sur le réveil qui trône sur sa table de nuit ; encore éveillé avant que l'alarme ne retentisse - c'est donc un sourire qui vient naître sur ses lèvres alors qu'elle se redresse avec rapidité ; ce dirigeant à toute vitesse dans sa salle de bain, histoire de prendre une douche froide bien méritée. La nuit ne l'a pas épargnée, elle suinte de partout et colle comme une ventouse ; c'est en se déshabillant à la vitesse de l'éclair que la jeune femme pénètre dans sa douche italienne, laissant l'eau froide effacer les traces d'hier soir. Alicia n'est pas du genre à s'éterniser, elle ne fait pas parti de ce genre de fille qui reste des heures dans la salle de bain ; loin de là.

Quatre minutes et trente trois secondes ; voilà le temps qu'il lui faut pour se laver et pour sortir de la pièce, attrapant une robe blanche légère à volant, un chapeau de paille et ses affaires pour son travail. Le design de la nouvelle bouteille était enfin terminé, il ne lui restait plus qu'à l'apporter au Zwart ; encore une fois. Depuis son arrivée à Zootopia, c'est bien eux qui ont passé le plus de commande ; un lien assez étroit s'est liée avec cette famille ((si bien qu'elle aide même parfois à ranger les étagères de la boutique.)) Attrapant une bouteille de yaourt à boire à la framboise, la jeune femme à la chevelure opaline se dirige d'un pas joyeux vers la porte de l'entrée, qu'elle ouvre et referme derrière elle en deux trois tours de clé qu'elle fini aussitôt par ranger dans son sac à main.

Nouveau trousseau de clé dégainé, la voilà qui s'engouffre dans sa voiture ; une hyundai coupé cabriolet ((non, elle n'aime ni le luxe et encore moins les belles voitures ; elle n'a fait que prendre son héritage plus tôt en quittant la maison.)) Sac posée sur le siège passager, la jeune femme ouvre le toit de sa voiture avant de faire rugir le moteur, démarrant un peu en trombe. Elle devait rejoindre Canal District ; personne sur les routes, les passants semblent cependant nombreux ; nul doute que les gens préfèrent marcher par un temps aussi radieux ((mais hors de question de se taper les transports en commun par une chaleur pareille ; du suicide.))

Au feu rouge, Alicia s'allume une cigarette, il ne lui reste pas moins de dix minutes de trajet ; le temps d'une unique sucette à cancer. Sur la route, elle se sent libre, il n'y a vraiment pas un chat ; elle croise quelque motards qui font les malins, des jeunes torse nus sur leur scooter à faire les abrutis ((un jour, l'un d'entre eux va finir par se rétamer méchamment...)) Et là voilà finalement arrivée ; écrasant sa cigarette dans le cendrier, la jeune femme se gare à quelque mètres de l'enseigne. Remettant de l'ordre dans sa robe, attrapant son sac à main ainsi que son chapeau de paille, la jeune demoiselle sort de sa voiture avec rapidité, la fermant en vitesse avant de se diriger vers la boutique. Cette boutique à l'ambiance si particulière ; une boutique qui lui plaît ((où elle se sent capable d'oublier ses problèmes.))

« Bonjour ! Il y a quelqu'un ? Madame Zwart ? J'ai terminée la commande que vous avez passé la semaine dernière... ? » Elle avance d'un pas lent, se dirigeant vers le comptoir prêt de la caisse, retirant son chapeau qu'elle dépose avec délicatesse sur ce dernier ; passant sa tête par-dessus pour voir l'arrière boutique. Il n'y avait dont personne ? Même pas Zach ? Les yeux écarquillés de surprise, la jeune femme commence alors à déambuler dans la boutique, à poser ses yeux partout ; analysant les rayons. Plusieurs de ses bouteilles trônaient ici et là, de quoi lui faire étirer un sourire encore plus radieux. Sans rien dire, Alicia attend, patiemment, que quelqu'un fasse son apparition ((vas-tu enfin daigner montrer le bout de ton nez... ?))


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Message par Invité Sam 22 Déc - 23:15






L’air conditionné est en panne.
C’est arrivé ce matin, l’air de rien. Télécommande en main, t’as tenté en vain de faire fonctionner l’objet de tes désires, celui sans qui, tu savais que tu ne pourrais survivre.
En réalité, t’as bien vite abandonné.
Assis sur ton tabouret, les bras baissés.
La sueur perle sur ton front, étalé sur le comptoir, tu fixes la porte d’entrée, le regard flou, désintéressé. Comme si toute forme de vie venait de te quitter.
Et ton esprit divague vers des souvenirs lointains, des bribes dont tu ne sais si elles font partie de rêves ou bien de la réalité.
Tu as tenté de joindre le réparateur tout à l’heure.
Tu pensais qu’il serait ton sauveur, qu’il amènerait avec lui l’air salvateur. Mais il n’en est rien, il ne viendra pas avant demain.

Alors tu t’étales, tu fonds petit à petit, épongeant ton front, ventilant ton visage humide à l’aide d’un magazine.
Devant toi, les comptes. Des factures, une calculatrice, un stylo au bout mâché, des ratures. Tu n’arrives pas à te concentrer.
Et puis, il y a le bruit d’un moteur, qui vrombit non loin de là. Suivit par une silhouette que tu reconnais à travers les vitres.
Elle s’approche et tes yeux fiévreux réalisent.

Alicia.
Ton premier réflexe est de te lever, te cacher.
Réfugié dans l’arrière boutique, dos humide contre le mur, tu soupires. Réaction en chaîne ridicule, tu te grondes, t’engueule silencieusement.
— Madame Zwart?
Tu lèves les yeux au ciel. Bien sûr que tu aurais aimé que tes parents soient là, que tu puisses fuir.
Tu ne te comprends pas.
Tu la connais pourtant, Alicia.

Dans l’obscurité, tu souffles. Tu ne pourras pas rester ici éternellement Zero, tu ne peux pas te terrer jusqu’à ce qu’elle en ait assez.
Fixant tes paumes imprégnées, tu finis par te relever, quittant ta cachette où tu t’étais accroupie.

Tu apparais de derrière le rideau, dans un mouvement latent.
« Hey. »
Ta voix porte dans la boutique vide, tu étends un sourire timide. Comme si de rien n’était alors que ta réaction précédente pèse encore sur ta conscience. Une sorte de culpabilité, de gêne envers toi-même.
Un sentiment d’incompréhension.

« Je rangeais l’arrière boutique, désolé, c’est faux. Ils sont en vacances. Jusqu’à la fin du mois. Je m’occupe de la boutique en attendant. »

Tu reprends place derrière ton comptoir, barrière physique.
Gênant. C’est gênant.
Alors, ça te rattrape, soudainement.

« Je t’ai même pas demandé, ça va? »

Ça t’as secoué, comme un spasme, ça t’as sorti de ta torpeur de l’instant.
Ne rend pas les choses plus compliquées.
Respire, ça va aller.
Il n’y a pas de quoi s’inquiéter.

Espèce de vilain inadapté, qui ne sait jamais sur quel pied danser.

« J’ai entendu parler d’une commande? On peut voir ça à l’arrière si tu veux. Et désolé, le climatiseur est foutu. Ça risque d’être assez désagréable pour toi d’être là. »

Il y a un sourire navré sur tes lèvres, sourcils haussés, épaules relevées. Comme si tu t’excusais de tout. Ta présence, le manque d’air, la moiteur. Tes airs toujours débraillés dans ce t-shirt délavé, tes lunettes prête à s’embuer.


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Message par Invité Sam 22 Déc - 23:18

THEY DON'T ( REALIZE ) THAT I'M ( THINKING ABOUT YOU )
music ; Le regard suspendu, Alicia ne sait pas trop ce qu'elle doit faire ; elle pourrait appeler madame Zwart, mais elle a peur que cela ne soit déplacé. Elle pourrait aussi repartir faire un tour et revenir après, mais cela l'étonne énormément de voir la boutique ouverte avec… Personne au comptoir. Curieux, vraiment curieux. Une main sous son menton, jouant avec les plissures de sa robe, la jeune femme fait les cent pas, pesant le pour et le contre. Que doit-elle faire ? Rester ? Partir ? Laissez un mot au moins ? Attendre ? La patience est normalement son fort, mais c'est plutôt l'inquiétude qui s'empares de ses pores. Ce serait-il passé quelque chose pour que la boutique soit aussi déserte… ? Les yeux perdus dans le néant qu'est l'échoppe, la jeune femme s'arrête de bouger dès lors qu'un timbre de voix retentit derrière elle. Une voix grave, qu'elle trouve plus suave qu'à l'accoutumer, mais avec une teinte d'embarra qu'elle ne peux s'empêcher de discerner.

Cette façon dont tu as de la saluer Zach', elle n'y est pas habituée ; tu sembles toujours un peu stressé en sa présence et ce malgré les mois qui ont défilés, ça n'a pas changé. Son sourire réapparaît sur son visage, tête sur le côté, poing sur les hanches, elle s'avance vers le comptoir alors que tu lui expliques ce qu'il se passe avec la boutique. ((Ranger l'arrière boutique, une intonation étrange ; l'analyse commence.)) En vacance ? Alicia se tape le front immédiatement à l'entente de cette nouvelle ((encore un détail qu'elle avait oubliée…)) Son sourire ne disparaît pas pour autant, elle attrape la tablette graphique et la sort de son sac avec son carnet de croquis. Les affaires avant le bon temps ; les mauvaises habitudes sont toujours les plus dures à faire disparaître. Posant le tout sur le comptoir de la boutique, sa main vient aussitôt taper ton épaule, une salutation dont elle use bien trop souvent ((peut-être trop enjoué pour toi, trop tactile également.)) Elle n'a même pas le temps de te demander comment tu te portes que tu poses ta question à sa place ; ce qui étire un peu plus ses lèvres dans un sourire radieux. « Comme tu peux le constater, je vais très bien ; merci Zach'. Et toi ? Comment te porte tu ? Ce n'est pas trop dur sans tes parents ? Tu sais que je peux t'aider avec la boutique si besoin, n'hésite pas d'accord ? »

Alicia ne changerait pas, on ne la referait pas ; toujours aussi bienveillante, toujours aussi avenante, toujours prévenante ; aider son prochain, c'est son mantra. Nouveau sourire encore plus joyeux, la jeune femme attrape ses affaires et passe alors derrière le comptoir, comme à son habitude. « Parfait, faisons ça. Ne t'en fais surtout pas pour le climatiseur, j'userais de mon éventail si c'est trop étouffant. J'ouvre donc la voie jeune homme ! » Sa joie transparaît, elle s'échappe de chaque parcelle de son corps, heureuse d'être ici, de communiquer avec toi ; trop souvent, Alicia à cette impression étrange de ne dialoguer avec personne ((elle se sent vraiment vivante dans cet endroit.)) Avançant dans l'arrière boutique, la jeune femme allume sa tablette, ouvre son carnet de croquis et pose ses fesses sur une table ; la voilà prête pour commencer ses explications. « Alors, ta mère a du t'en parler ; elle m'a demandée de lui préparer une nouvelle bouteille de verre ; le design devant se rapprocher un peu de celle d'une jarre ; elle doit pouvoir contenir deux litres et avoir une couleur vert d'eau. J'ai donc fait ce plan en 3D pour donner un aperçu et tu as l'idée de la forme avec les mesures sur le croquis. Je ne sais pas trop ce que tu en penses ? Est-ce que ça rentre dans les critères ou je dois revoir la largeur ? Ou peut-être la hauteur ? Ou carrément la forme ?? » Peut-être qu'elle est un peu trop passionnée, qu'elle a trop d'entrain ; mais c'est ce qu'elle est Alicia, elle ne fait pas les choses à moitié ; souffler le verre, c'est sa passion, son monde, son évasion. « Je suis désolée, je suis un peu stressée, elle m'a presque laissée carte blanche ; du coup j'ai un peu peur de mal faire, ou d'être à côté de la plaque. » Tête baissée, sourire en coin un brin gêné, elle doit bien admettre Alicia, qu'elle est un peu désarçonnée. Parler de tout ça avec toi, ce n'est pas comme en parler avec ta mère ; loin de là... C'est plus... Compliqué ?

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Message par Invité Sam 22 Déc - 23:19






Elle est là, rayonnante.
Et toi tu abaisses ton regard fatigué sur le livre des comptes raturé, refermant la couverture d’un mouvement las. Tu es l’un de ces petits nuages gris qui se font chasser d’un coup de vent, trop pâles pour la pluie.
Sa présence te fais sourire bien qu’elle enfonce tes mollets dans le sol, qu’elle te rende muet, un peu inquiet.
« Ça va, ça va. »
Regard enterré en direction de tes pieds, tu hausses une épaule, le sourire déconcerté. Ça y est, il est là, il est revenu. Ce sentiment de n’être qu’un enfant, peu de choses finalement. Tu sais bien que c’est de la bienveillance.
Mais dans ton cerveau fatigué, désoxygéné, cela sonne comme une cantine moqueuse.
Mon petit, mon doux enfant.
— Ce n'est pas trop dur sans tes parents ? Tu sais que je peux t'aider avec la boutique si besoin, n'hésite pas d'accord ?
Tu hausses docilement la tête, trop polie pour refuser. Cette foutu éducation, faisant de toi un être ne désirant jamais heurter quelconques sentiments.
C’est pas dur en plus sans tes parents.
T’es habitué, à les voir partir endimanchés pour le reste de l’été, valises à leurs pieds. L’absence ne fait pas partie de tes jérémiades.
« C’est gentil de proposer. »
Ta main est étalée sur le carnet à la couverture en cuire que tu caresses, ramollie par le temps. Sourire lointain étalé sur tes lèvres
Et puis cette tape sur l’épaule.
Elle n’y avait pas mit tant de force que ça, mais celle-ci t’avais enterré six pieds sous terre, le bout du museau à peine à la surface pour te laisser respirer. C’est ainsi qu’on salut une connaissance pour qui l’on a une affection mesurée.
— Jeune homme.
Ça viens te hérisser, comme une caresse à rebrousse poils.
Une fois encore, l’intention se fait tendre, mais la conséquence terrible dans ton esprit suffoquant.
Lèvres pincées, tu retiens un soupir dans ta cage thoracique compressée. Car tu as l’habitude de te réprimander.
D’éviter d’être désagréable. Car personne n’aime les susceptibles ayant mauvais caractère.
Personne n’aime les nuages gris qui cachent le soleil.
On les nomme rabat joie, on prie pour qu’ils soient balayés.

« Faisons ça! »
Et tu la vois s’engouffrer là où tu t’étais caché quelques phrases auparavant, la regardant marcher — presque danser jusqu’à la pièce camouflée. Moment de latence, ton regard admire sa silhouette dans cette robe blanche lui retirant quelques battements.
Alors tu empoignes tes cheveux décoiffés d’une main crispée, lève le menton pour profiter du courant d’air que son passage a créé.
Que cela va être long.
Que cela va être difficile.
Que tu es dramatique, Zero.

Comme ça te vas mal, ce rôle d’amoureux transi. Créant lui-même les espoirs, déchantant au grès de ses propres pensées.

Tu t’assois sur une chaise tandis qu’elle te surplombe depuis l’angle de la table sur laquelle elle prend part. Tu l’écoutes, tu l’entends.
Mais il y autour de toi une bulle de verre, comme un scaphandre. Contre lequel viennent toquer tes responsabilités, tes contrariétés. Elles viennent te faire la nique, tu les vois s’accumuler.
Tu es en apnée.
Et sa voix résonne derrière cette couche d’impuretés. T’aimerais avoir des essuie glaces, qu’ils viennent nettoyer tout ça, qu’ils s’en débarrassent.
Que ton esprit soit enfin clair.

Tu culpabilises à l’idée de la voir si passionnée.
T’avais promis de bien t’occuper des affaires de la boutique.
Pas te laisser avaler par ton nombrilisme.
Grande inspiration, tu poses ton coude sur la table, viens te pencher pendant que tu tripotes l’étiquette de ton t-shirt délavé, effleurant ta nuque détrempée.

« Elle m’en a effectivement parlé. »

Tête penchée sur le côté, tu mordilles l’intérieur de tes lèvres, admirant le travail réalisé par la jeune femme. Tu en deviens silencieux durant quelques instants, sans te soucier que celui-ci pourrait être mal-interprété.
Tu es en profonde réflexion.
Car s’il y a bien quelque chose qui puisse capter toute ton attention, ce sont les proportions.

« Là. »

Tu pointes du doigt le dessin sur la tablette, penchant ta tête de l’autre côté, relevant ton regard en sa direction. Et enfin, finalement, un sourire se dessine sur ton visage. Une accalmie dans ton humeur orageuse.
Les intempéries s’effacent pour laisser place à tes yeux noirs,
La douceur avec laquelle ils regardent.

« Si la partie supérieure était rabotée de quelques centimètres, il y aurait vraiment cette forme en poire désirée. Deux ou trois centimètres feront l’affaire, je pense? C’est une histoire de détail en vrai, j’ai pas grand chose de pertinent à dire sur ton travail, c’est parfait. Elle va être ravie! »

Tu ne t’es pas écouté parler, emporté par tes idées.
À calculer, imaginer.
Tu ne t’es pas sentit sourire non plus dans un éclat certain à l’idée que cela aboutisse.
Et puis tu reviens à toi, tes forces nouvellement gagnées te quittent.

« … Enfin… je dis ça mais j’y connais rien, désolé. J’voulais pas paraître condescendant. »

Tu reviens à ton ancien toi, celui qui slalome entre doutes et excuses. Tu t’y confonds, maladroitement.
Ton regard retombe sur la table et tu te relèves calmement.

« Je t’ai même pas proposé à boire… »

Les mots t’échappent à voix basse, comme un reproche que tu te ferais à toi-même sur un ton blafard. Dos tourné, tu t’affaires vers le fond de la pièce, accroupie face au frigo. Si tu le pouvais, tu y plongerais.
Pour te calmer, pour te cacher.

Et tu prends ton temps.
Non pas que le choix soit débordant, il n’y a en réalité pas grand chose à proposer de réellement rafraichissant à par du thé glacé. Tu sers deux verres, les déposant calmement sur la table.

« Je lui enverrais un message ce soir pour la prévenir que la commande a été réalisée. Avec brio, comme d’habitude. » Tu souris, sortant ton portable de ta poche. « J’me permet de prendre une photo pour lui envoyer. »

Et ton esprit divague à nouveau face à l’écran lumineux.
La dernière conversation en date est une photo du lieu dans lequel se trouve tes parents, la seconde, une conversation avec Ziggy.
Tu souris rapidement, t’exécutant, penché au-dessus de son travail.

« Désolé de t’avoir fait déplacer, je pense pas avoir grand chose à rajouter. Je suis pas le plus pertinent pour ce genre de boulots, mon avis doit pas vraiment aider. »

Tu souris, gêné, embarrassé.
Il y a de quoi l’être.
Chaque excuse prononcée t’agaces et sous la table remue ton pied à la cadence des déceptions que tu te créer. Tu sais bien que ton comportement va l’obliger à te rassurer, t’infantiliser.
C’est pour ça que tu ne lui en veux pas.
Car c’est toi qui manigance tout ça, consciemment mais contre ta propre volonté.

Alors tu retires tes lunettes le temps d’un instant, t’offrant la vision d’un monde flou. Des formes colorées, à peine dessinées. Tu les essuies, tirant sur le bas de ton habit comme à l’aide d’un chiffon.
Ça te reposes étrangement, Zero.
De ne plus être capable de discerner.


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Message par Invité Sam 22 Déc - 23:23

THEY DON'T ( REALIZE ) THAT I'M ( THINKING ABOUT YOU )
music ; Elle a cette impression curieuse, étrange, qu'à chaque fois que vous êtes seuls, tu te transforme en une autre personne. Que sa présence t'incommode, qu'elle te gêne sans vergogne. Sans le vouloir et sans le savoir peut-être, tu la blesses en t'excusant constamment, tu la rend fébrile quand tu baisses la tête et que tu ne daigne même pas affronter son regard ; tu te fais fuyard. Alicia, elle tente vainement de paraître rayonnante, de t'abreuver de sa bienveillance, pour que tu te libère enfin auprès d'elle ; que tu sois en confiance ; mais tu l'a ramène à la réalité, bien trop souvent et malgré toute la volonté dont elle fait preuve ; la jeune femme se demande si ce qu'elle fait est suffisant… ((Tout ce qu'elle sait, c'est que quelque chose l'attire irrémédiablement vers toi.)) C'est assez perturbant, voir même éreintant, elle a l'impression étrange de n'être qu'une enfant un peu en manque d'attention, qui cherche à s'accaparer ton regard, ta présence illumine son horizon. Et Alicia, elle hésite à t'en faire part, parce que ce n'est pas normal, ce n'est pas quelque chose à laquelle elle est habituée ; cela l'inquiète plus qu'à l'accoutumer ((c'est pour ça qu'elle réfrène ce sentiment ; bien trop vieille pour ta jouvence.)) Son coeur se serre alors qu'elle t'observe, attendant ton aval, juste quelques mots de ta part. Le stress est palpable, comme la tension qui plane dans cette salle. Elle qui est normalement si à son aise se retrouve bizarrement en position de faiblesse ; pourquoi Zach' ? Est-ce que ses impression sont réelles ? Est-ce que sa présence t'incommode ? Est-ce que tu te forces en sa présence ?

Son intuition n'a d'égale que sa perdition ; Alicia tente toujours de venir en aide aux gens, elle se fraye un chemin en force vers le coeur d'autrui, sans demander la permission ; preuve irréfutable de son égoïsme. Elle a agit de la même façon avec toi ; elle t'a offert ses sourires, ses caresses délicates, un touché maladroit ; sans te demander ton avis, elle s'est glissé avec fragilité jusqu'à toi. Alicia, elle se sent flancher en attendant ton verdict ; son manque de confiance en elle n'existe qu'en ta présence ou en celle de ta famille ((trop peur de décevoir, trop peur de ne pas être à la hauteur.)) Car c'est ce qu'on lui a répéter toute sa vie ; qu'elle ne valait rien, qu'elle ne servirait jamais à quoi que ce soit ((venant d'un père, ça s'insinue encore plus dans la chair.)) Tremblante, la jeune femme reprend contenance dès lors que tu ouvres la bouche, que tu expliques avec brio ce que tu penses, avec des mots qu'elle ne pensait pas entendre. La stupeur doit très certainement se lire sur son visage, car Alicia n'a même pas pu s'empêcher d'ouvrir la bouche ; preuve de sa surprise. Quand tu t'arrêtes et que tu t'excuses de nouveau, la jeune femme n'est désormais plus aussi abattu, bien au contraire, tes paroles lui ont mis un coup de fouet et son envie de toujours s'insinuer un peu plus près de toi ne l'a finalement pas quitté. « Alors, pour commencer, ne t'excuse pas, tu n'as pas du tout été condescendant, bien au contraire ; je suis surprise ! Tes conseils et tes explications sont tout à fait percutantes ; je vais donc faire comme ça. Tu connais ta mère mieux que moi en plus, donc je te fais confiance, je fais revoir la forme et retiré le surplus ! Merci ! » Et voilà Zach, encore une fois, elle ne peut s'empêcher de sourire, même de rire ; elle a l'impression que tu fais parti de son monde, que tu parles la même langue... Mais tu finis encore une fois par regardé le sol, par t'excuser.

Je t'ai même pas proposé à boire... Alicia était en train de ranger son carnet de croquis quand elle a entendu tes mots, d'une voix basse, proche d'un murmure. Et la voilà qui ne peut s'empêcher de pouffer avec franchise ; car tu ne dois pas te rendre compte Zach' à quel point cette façon d'être est adorable ((mais elle ne te le dira pas, sachant pertinemment que cette remarque ne te plaira sans doute pas.)) Elle est douée pour comprendre les gens Alicia, elle a cette faculté d'analyse proche d'un Sherlock et cette intuition légendaire qu'elle n'est pas étrangère à tout ça ; qu'elle a du dire ou faire quelque chose qui la rend responsable ((mais elle ne sait pas encore quoi ; patience, elle trouvera.)) Le verre de thé glacé est posé sur la table et c'est avec un sourire radieux et chaleureux qu'elle te remercie, en buvant une gorgée instantanément. Son éventail dégainé, la jeune femme s'aère quelques secondes avant de s'accouder à la table, son regard à la recherche du tien... Tu prends une photo et elle se contente d'approuver en hochant la tête, étrangement, elle n'arrive pas à trouver ses mots, ta gestuelle la laissant un peu sur le carreau ; c'est fou, mais parfois, Alicia fait du surplace, incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit, se forçant à t'observer pour mieux comprendre l'énigme qui lui fait face.

Elle devrait dire quelque chose, c'est certain, mais les mots ne parviennent pas à se frayer un chemin et l'envie est carrément coupé quand tu t'excuses de nouveau ; ton avis ? Pas pertinent ? Ses poils s'hérissent subitement, mais encore une fois, la voix ne daigne pas sortir ; car encore une fois, tu l'as rend fébrile. Avec toi Zach', c'est toujours l'ascenseur émotionnel ; néanmoins, c'est bien la première fois qu'en ta présence, elle se retrouve si décontenancé, si désemparé, dans l'incapacité de s'exprimer. Et là, ça recommence, le monde ne tourne plus rond, tu enlèves tes lunettes au moment où elle allait te quitter des yeux et elle se retrouve indubitablement subjugué par la maturité de tes traits, de ton faciès d'homme et non d'adolescent. Tu suscites en elle quelque chose qui n'a pas de nom ((ou plutôt qu'elle ne veut pas comprendre, pas assimiler.)) Alicia, elle le sent, ce rouge qui lui monte aux joues, alors elle reprend vainement confiance en s'éventant, attrapant le verre pour glacer ses pensées, la fraicheur va lui faire reprendre pied. C'est dans un mouvement lent que la demoiselle à la tignasse blanche repose son verre, que son sourire vient étirer ses lèvres faiblement et que sa voix ose enfin s'élever jusqu'à ton oreille. « Tu t'excuses encore Zach', c'est une mauvaise habitude. Tu n'as rien dis ni fait de mal, loin de là. Tu m'as inspiré et m'a montré une lacune que je n'avais point vu. Donc ne soit pas désolé. » Un rire mutin ose s'échapper par la suite, alors qu'elle s'accoude un peu plus posément à la table, son regard azurés ne pouvant plus quitter ton faciès. « Tu t'intéresses au soufflage de verre ? C'est l'impression que j'en ai eu en t'écoutant tout à l'heure, tu avais l'air aussi passionné que moi ! » Encore un rire, un sourire angélique ; si elle pouvait partager ça avec toi, elle en serait ravie ; la preuve en est qu'elle est déjà conquise. « Je pourrais te montrer comment je m'y prend à l'occasion ; je n'ai encore jamais partagé cela avec personne... » Non, avec personne, mélancolie qui s'installe, nostalgie qui se fait intruse. Elle n'a jamais eu l'occasion non, de parler de ce métier, de cette passion ; ses parents l'ont très vite abandonné, son ex compagnon n'était clairement pas intéressé ((et vu la fin tragique, elle aurait du s'en douter.)) Un soupir est lâché, c'est en laissant choir son regard dans le vague, que la jeune femme laisse s'échapper des mots qu'elle n'arrive pas à réfréner. « Je te propose ça, mais j'ai cette impression que ma présence t'incommode, que je ne suis qu'une intruse dans ton monde... Je me sens proche de toi, mais je me sens aussi irrémédiablement repoussé pour une raison que j'ignore, c'est assez... Déconcertant. » ((Elle voulait dire "Blessant." mais s'est ravisé au dernier moment.)) Aussitôt dit, la jeune femme reprend contenance, secouant les bras dans tous les sens ; qu'est-ce qu'elle avait osée dire ??? Ce n'était pas le moment d'être si dramatique ! « Enfin ce n'est qu'une impression ! Je n'aurais pas du dire ça je suis désolé ! C'est juste que... Quand tu t'excuses comme tu le fais, j'ai... »

La dureté, trouver ses mots et s'exprimer lui semble particulièrement difficile aujourd'hui. Les yeux écarquillés, le rouge sur les joues, la jeune femme baisse instinctivement la tête pour dissimuler sa gêne. « J'ai l'impression de dire ou de faire des choses qui te blesse ; et vu que je ne comprend pas comment ni pourquoi, ça me... Donne envie de m'excuser à mon tour...? » C'est si difficile de dire les choses, ce n'est pas dans ses habitudes d'être aussi désemparé, de ne pas savoir où elle va. Tout ce qu'elle sait, pour l'heure, c'est que tu suscites chez elle un émoi, une détresse ((une attirance non éphémère.))
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Message par Invité Sam 22 Déc - 23:34






Ces petites remontrances,
Tu les entends dans toutes leur bienveillance. Du coin de tes yeux, tu sens son sourire. Qui s’étire, t’es destiné. Tu penches ta tête sur le côté, ta joue vient s’enfoncer dans ton épaule crispée, haussée. Gestuelle maladroite qui traduit tes sentiments complexes.
Comme si tu voulais dire, sait-on jamais.
Car tu es un habitué, tu ne sais pas te faire comprendre, l’on te demande souvent de répéter, de mieux t’exprimer. Mais là, rien de tout ça n’est arrivé.
Elle a parlé pour te rassurer, pas pour te rabaisser, encore moins t’enfoncer.
Ça t’allèges, tendrement.

C’est comme si tu pouvais reprendre contenance. Car ce Merci te fais retenir un léger rire que tu réprimandes, embarrassé. Tu pourrais presque te détendre. Le flou qui couvre ta vision ne te permets pas de la voir te regarder, ni de ressentir ses yeux clairs sur toi.
Ta manière à toi de fuir, de respirer.
« Ah… Vraiment? » Tu souris calmement, clignant des yeux comme si cela allait t’aider à entrevoir quoique soit.
« Faut croire que je m’entends pas parler. »
Tu n’écoutes que ce qui t’intéresses, le reste passant inéluctablement derrière les geignements de tes propres pensées. Ça a toujours été ainsi, tu t’es toujours laissé faire et en premier par toi-même.
Tu n’as jamais su te faire violence, quémander une doléance afin de te faire taire, de te réprimander.
« Content d’avoir pu aider? »
Tu le dis sans trop savoir si tu dois t’en réjouir, épaules resserrées. L’interrogative accompagne ton sourire et si celui-ci reflète une fois de plus le fait que tu es tracassé voir désorienté, il se fait radiant.
C’est ainsi, le temps d’un instant.

Avant que tu ne remettes tes lunettes sur le bout de ton nez, retrouvant une vue totale et éclairée. Et la voilà repartie, passionnée, comme si elle tenait dans le creux de sa paume un morceau de son palpitant.
Qu’elle te le servait là comme ça, généreusement. Sans arrières pensées, sans craintes aucunes.
C’est ça qui te mets mal à l’aise, Zero.
Cette capacité à transmettre, à être contagieuse. Sauf que toi, t’es une zone stérile sur laquelle plus rien ne viendra. Tu as développé des anti-corps te protégeant des autres. Tant et si bien qu’ils agissent aujourd’hui toujours, ne te laissant plus l’occasion de développer une quelconque proximité.
Tu ne peux qu’observer, envier. Partager par petites doses, balancer quelques miettes. Et tu le sais bien que tu es un avare, que la démonstration n’est pas ton fort.
On meurt de faim avec toi.
Car tu ne sais pas donner.
C’est ainsi que l’on devient lassé.

« Je m’y suis intéressé oui, un peu. Mais c’est surtout… »
Les mots se nouent dans ta trachée asséchée que tu viens hydrater d’une gorgée empressée. Tu ne peux pas le dire, ce serait te l’avouer. Que si tu t’y es intéressé, c’était pour te rapprocher. D’elle, de ce qu’elle aimait.
Que bien que l’action soit calculée, tu avais finis par réellement apprécier.
Et si tu semblais dorénavant récolter les lauriers de ton labeur discret, tu n’en tirais aucune fierté.
Simplement un arrière goût morne.
Quelque chose qui te file la nausée.
Mais tu finis par abandonner, t’es pas assez courageux.

« C’est surtout que tout ce qui touche au fait de… construire quelque chose, j’aime bien. » Si elle n’était pas face à toi, à te regarder, des étoiles dans les yeux, tu aurais levé les yeux au ciel. T’es nul, t’es vraiment nul. Par moments, t’as honte de toi.
Et ce j’aime bien, tu le prononces à voix basse, sans enthousiasme aucun. T’aurais pu démontrer qu’il y avait des choses qui avaient la capacité de t’animer, de te rendre moins mou. Plus intéressant peut-être même.
Mais tu l’as raté, comme on manque une sortie d’autoroute.
T’es passé à côté, voyant bien que tu prenais la mauvaise direction.

Et alors que tu pensais avoir le courage de parler, d’avouer. Ça finit par tomber, comme un couperet. « Tu sais, ça me plairait qu’o- » qu’on passe du temps ensemble toi et moi. Tu as mis trop de temps Zero, tu n’as pas parlé assez fort.

Tu sais Zero, tout ça, ce mot qui commence avec un grand A, sur lequel beaucoup de gens écrivent, s’épanchent. C’est une question de timing. Tic tac, tic tac, ça tourne, c’est réglé comme une horloge. Les occasions manquées ne sont jamais à nouveau présentées.
Et c’est ce qui vient de se passer.
T’as manqué de temps, mais surtout de témérité.
Alors la voilà à douter.
À te révéler la manière dont tu la traites.

Si t’étais de ce genre là, tu pourrais en sourire. Amèrement, mais ça aurait le mérite de te faire ricaner presque tristement. De voir à quel point t’es incapable de montrer à la personne qui te plaît ce qu’il en est.
C’est tout le contraire qui est en train de se passer.
C’est ce qu’on appelle communément une catastrophe,
Qui sans ressources de ta part, ne pourra être réglée.

Sur le banc des accusés, t’es plongé dans un mutisme affligeant. En temps normal, tu fuis. Tu trouves un moyen de ne pas perdre totalement la face, parce que t’es incapable de miroiter sur ce que l’on vient de t’envoyer.
Et tu devrais réagir,
Lui dire.

Tes yeux instinctivement baissés, n’ont que peu de fois rencontrés son visage ou bien son regard aujourd’hui. Tu oses une incursion de quelques degrés et la voit, gênée. Tout comme toi. Terne jusqu’à maintenant, voir ses joues colorées te redonne des couleurs. C’est à ton tour de les sentir brûler, sourcils froncés, air renfrogné.
Coude posé sur la table, poing sur tes lèvres, tu regardes dans la direction opposée, tentant de récupérer tes quelques morceaux de dignité. Tu sais, ceux qui s’éparpillent autour de toi pendant que tu te noies.
Il y a un silence pesant et ton palpitant qui compte rapidement les secondes écoulées.
Si tu ne dis rien elle va partir.
Si tu ne dis rien ça sera encore pire.
Mais ta langue fait ventouse sur ton palais, tu refuses de parler.

Et ce que tu vas faire te demande une certaine impétuosité.
C’est souvent ça les grands timides. Poussés à bout, ils explosent. Mais au lieu d’une déflagration violente, c’est souvent une vague d’honnêteté qui vient nous balayer.

« Tu sais… »

Toujours à regarder dans le sens opposé, ta paume réduisant le son de ta voix, tu t’élances.

« Je vais encore m’excuser. Mais cette fois-ci c’est parce que c’est nécessaire. Je veux pas que tu penses ça, parce que c’est pas le cas… »

La chaleur s’est accumulée dans la pièce depuis ce matin. Elle pèse sur ton crâne déjà malmené par tes tempes tambourinées. Tu as le sentiment d’être une bombe sur le poids d’exploser, de se répandre dans la pièce. Le sang te monte à la tête, ton palpitant s’emballe.
Il y a quelque chose d’asphyxiant.

« C’est juste parce que tu me plaît. »

Tu t’es arraché les mots, t’en aurais presque un vertige.
Tu sais plus si tu dois mettre ton état sur le compte de la panne de la climatisation ou de la situation. Sûrement des deux. Mais il y a de quoi te rapprocher du malaise.

« Et comme je sais que c’est à sens unique, je veux pas en entendre parler. Tu as dis que tu voulais m’aider, non? Il y a des caisses à ranger. »

Ton air s’est assombri le temps d’un instant. Mais tu reviens rapidement à ton air morne habituel, celui qui ne montre aucun entrain. Tu te lèves calmement, terminant de boire ton verre. Ton attitude ne trahit pas tes paroles, cela se voit. Tu ne veux pas en entendre parler.
Et quand bien même elle le ferait.
Tu ferais le sourd.
Peut-être même que tu t’en irais.

Le moindre son trahissant qu’elle voudrait parler te fais te retourner. Soudainement, tu n’est plus si calme. On dirait même que tu es énervé. Comme si elle t’avait forcée à le dire. Alors que c’est toi Zero, seulement toi qui a fait ce choix.

« N’en parlons pas s’il-te-plaît. C’est des choses qui arrivent. »

Résolu, têtu, tu hausses les épaules.
Souris d’une manière habituée, tout crie chez toi c’est la vie.


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Message par Invité Sam 22 Déc - 23:38

INFECT ME WITH ( YOUR LOVE ) AND FILL ME WITH ( YOUR POISON )
music ; C'est à ni rien comprendre, c'est peut-être loin de ses capacités, tu es sans doute ce garçon qu'elle n'atteindra jamais, elle n'est pas destinée à y arriver, à te soulager ((toi qui semble hanté par des souvenirs du passé.)) Ce qui l'attire irrémédiablement chez toi Zach', c'est justement cette sonate particulière qui émane de ta voix, toi aussi, tu sembles avoir subi ; toi aussi, tu sembles avoir souffert ((comme elle.)) Les animaux blessés ont cette particularité de le ressentir entre eux ; de communiquer avec le regard et le tiens Zach', rencontre bien trop souvent le sol. Est-ce que tu considères ne pas être à la hauteur de ton idéal ? Est-ce que toi aussi, tu as l'impression que tu ne vaux rien, que tu n'es pas un être exceptionnel et que tu ne le seras jamais, quoi que tu fasses ? C'est bien le cas d'Alicia ; mais chaque jour, elle lutte pour changer cela ((en vous rencontrant ta famille et toi, elle en ressent le besoin vital.)) Tout ce qu'elle souhaite, c'est être à ta hauteur, celle de ton idéal ; mais même si dans sa tête ça tourne en boucle, elle considère qu'elle déraisonne ((son âge est une barrière, son âge est sa prison.)) Agir comme une grande sœur, c'est ce qu'elle tente de faire, seulement, dans sa grande couardise, cela lui est impossible. Elle n'arrive pas à abandonner cette idée ((celle de pouvoir t'aimer en secret.)) Et les pensées afflux, mais plus Alicia y pense, plus elle se perd dans les méandres de son être. Elle entend déjà les critiques, elle s'imagine le mépris, les paroles silencieuses et les regards accusateurs. Est-ce qu'elle pourrait l'endurer ? Par amour, autrefois, tout lui semblait possible ; mais aujourd'hui, Alicia ne se sent plus aussi "courageuse" lorsqu'il s'agit de faire face à ses sentiments. Par amour, elle a tout accompli, mais elle a aussi tout perdu. Elle en est venue à se dire que l'amour n'était pas pour elle, qu'il fallait mieux le fuir comme la peste ; mais tu es apparu un jour, dans cette boutique et sa vision du monde à commencer à changer. En ta présence, Alicia a retrouvé le sourire ; en ton absence, elle s'est forcée à rêver à toi pour combler un manque. Elle déraisonne complètement, la jeune femme en a conscience ; ce n'est pas moral, ce n'est pas normal ((vous avez bien trop d'années de différences.))

Si tu savais Zach', comme elle se sent bête de t'avoir dit tout ça ; de t'avoir lâché de sa voix un peu cassée, mais si particulière, ses états d'âme qui la pèse. C'est sorti tout seul, elle n'a même pas eu le temps de chercher ses mots, ni de mesurer leur poids. Non. Elle s'est contenté de parler, d'ouvrir son coeur ; porté par sa mélancolie et son orgueil. Pourquoi Zach' ? Il a fallu que son dévolu se pose sur toi… C'est à ni rien comprendre ; si tu savais tout ça, est-ce que tu prendrais tes jambes à ton cou ? Tu la fuirais, n'est-ce pas ? Alors Alicia, elle ne dit rien, elle garde tout ça sous scellé, dans le fin fond de son cœur un peu trop ballotté par la vie ; déjà un brin brisé. Elle attend, tapent du doigt sur la table, la tête baissée, le rouge encore aux joues et la langue collée au palais. Elle en vient à se masser le poignet pour cause de stress, cherchant un moyen de contenir sa gêne. C'est fou, mais quand ça te concerne, elle redoute énormément ; elle perd confiance en elle… Quand tu remets tes lunettes, la jeune femme ne peut s'empêcher de détourner le regard, de chercher un point fix qu'elle contemplera jusqu'à la mort s'il le faut ; juste pour reprendre une contenance ; pour ne pas se sentir encore plus rétrécir devant l'angoisse que tu suscites chez elle. C'est à ni rien comprendre ; vingt-six printemps et pourtant, avec toi, elle se sent comme si elle n'avait pas grandi, comme si elle était encore mineure ((une sorte de lycéenne éperdument amoureuse…)) Et quand tu viens à lui avouer t'être intéressé à son métier, à sa passion ; elle oublie immédiatement sa résolution, son regard se tournant de nouveau vers toi, pour contempler l'expression de ton visage en lui confiant cela. Alicia, elle admet, qu'elle espère que c'est aussi par intérêt pour elle… Une véritable enfant en manque d'attention, c'est navrant ; si tu savais ce qui lui passait par la tête Zach', c'est certain, tu partirais en courant ; sans te retourner ((et tu la jugerais très certainement ; car elle n'a pas toute sa tête.))

Tes mots lui retournent les entrailles, ta voix ne devient que sonate suave à ses oreilles, elle est fascinée par ce que tu suscites chez elle, mais d'avantage par ce que tu lui confis. Elle se sent portée par une détermination nouvelle, impressionnée encore une fois par ta maturité, par ton expérience ; quand Alicia te parle, elle ne ressent pas cet écart qui vous sépare ; bien au contraire, elle a la curieuse impression que ce n'est qu'une barrière qu'elle impose d'elle-même ((tu es à la fois si proche, mais si loin…)) Tout ce qui touche au fait de construire quelque chose t'attire ? L'idée même d'avoir mal compris ou d'avoir un peu trop lu entre les lignes la fait rougir instinctivement ; cachée derrière sa tignasse pâle, la jeune femme évince les idées étrange qui prennent d'assaut son cerveau en ébullition. C'était la faute de la chaleur, la faute à cette satanée clim' qui avait décidé de rendre l'âme ; il n'y a rien pour calmer ce tempérament ardent ; rien pour l'éviter de succomber ((si tu ne le fais pas exprès Zach', alors tu es un champion…)) Le cœur tambourine dans sa poitrine, c'est douloureux, ça émet comme une mélodie qu'elle ne pensait pas réentendre avant longtemps ; une sérénade oubliée avec ce sentiment qui a toujours animé sa caboche de poupée désarticulée. Et voilà que tu en viens à murmurer quelque chose et avec toute sa volonté, Alicia, elle tente de lire sur tes lèvres, mais rien n'y fait ; le temps vient de basculer, indubitablement ; elle vient de couper quelque chose. Peut-être un élan de courage, peut-être une confidence importante… Alicia ne le saura peut-être jamais ; mais sa tête est de nouveau baissée, les mains posées sur ses genoux, elle en vient à les fermés, à serrer les pans de sa robe qu'elle a soudainement envie de déchirer. Tout ce qu'elle a fait pour attirer ton regard, pour ne pas le voir tomber sur le sol, pour finalement constater avec catastrophe que ça n'a pas marcher ((combien de fois s'est-elle senti belle sous ton regard ? Chaque fois qu'elle a passé les portes de la boutique…))  Mais aujourd'hui, c'est si différent, la jeune femme ne sait pas où elle va, ni ce qui se passe en elle ; les vérités s'enchaînent, les sentiments la bousculent ; elle aimerait que tout cela l'indiffère ; mais non. Elle ne peut pas te laisser t'échapper, elle n'arrive pas à s'y résoudre… ((Aujourd'hui, pour la première fois, Alicia a bien conscience de ses sentiments pour toi.))

Tu sais... Non. Non, elle ne sait pas et elle ne veut pas savoir finalement. Alicia, elle préfère rester dans l'inconscience ; elle a peur, c'est ça la vérité, elle a peur d'avoir raison et en même temps, elle a peur d'être rejetée. Jamais elle n'aurait pensé vivre pareille situation ; ce n'est pas facile à gérer, pas des plus simples à régler. Sa salive semble avoir pris des vacances, elle n'arrive plus à avaler, plus à assimiler ; mais voilà que tu commences à parler, à lui expliquer et elle se sent totalement… Déboussolée. Tu lui précises que tu vas encore t'excuser et elle se décompose un peu plus sur sa chaise, la peur lui comprimant le cœur, l'angoisse lui déchirant la trachée. Alicia, tout ce qu'elle voudrait, s'est retournée dix minutes en arrière, pour éviter de déblatérer contre ses pensées éphémères ; pour contrôler ses sentiments envahissants. Si elle n'avait rien dit, tu n'aurais pas été obligé de lui expliquer… Lui explique que ce n'est pas possible entre… Un arrêt sur image, un instant mis sur pause… Elle n'est pas certaine d'avoir bien entendue. "C'est juste parce que tu me plais." Non. Non. Non. Ce n'est pas possible, ça ne peux pas être vrai. Son regard écarquillé vient chercher instinctivement le tien, mais tu regardes ailleurs et les tremblements prennent alors possession de son corps un brin trop frêle vu la situation. Ses lèvres elles aussi ne suivent plus le mouvement ; elle aimerait te couper, car elle sent très bien dans le son de ta voix, que tu vas rajouter quelque chose que tu ne devrais pas ; elle va rater le moment, l'occasion de t'avouer qu'il en va de même pour elle. "Et comme je sais que c'est à sens unique…" Non Zach'. Ne dit pas ça, pas comme ça, pas avec ce visage, ne coupe pas court à la discussion, pas comme ça. Tu te lèves et tu lui tournes le dos, tu vas te faire sourd et les prunelles d'Alicia se retrouvent soudainement bien trop humides ; les tremblements continuent et sa voix daigne enfin quitter la barrière de ses lippes. « Non. » Un simple mot, sur le ton de l'imploration. « Ne me rejette pas. Ne coupe pas court à tout ça. Tu n'as... Pas le droit. »

Elle n'a même pas remarquée que son instinct lui avait fait te courir après ; elle l'a seulement réalisé en attrapant ta main ; ce contact si particulier qui lui hérisse le poil, qui l'électrise ; qui la terrifie également. Alicia ne sait pas quoi te dire, elle ne sait pas comment le formuler. Tout ce qu'elle veut, c'est être honnête avec toi, te dire toute la vérité ; mais en le faisant ; que va-t-il se passer ? Tu vas la fuir ? Cette peur lui taraude le cœur, lui glace l'échine. Mais en ne faisant rien, en ne disant rien, elle est persuadée de te perdre ((de rater une belle occasion.)) Alors, avec tout le courage qui l'a fait encore tenir debout aujourd'hui, la jeune femme entremêlent vos doigts, te forçant à rester auprès d'elle ; son front se posant dans le creux de ton dos. « Ne fuis pas Zach', écoute moi s'il te plaît... C'est important. » Sa voix se fait tremblante, la chaleur lui fait perdre la tête, sa raison est désormais dicté par une unique chose, les sentiments qu'elle éprouve pour toi. « La vérité, c'est que toi aussi... Tu me plais. Beaucoup... » Beaucoup. Ce mot lui arracherait presque un sanglot, sa voix est presque brisée ; elle ne peut pas y croire ; elle ne mérite pas ça, elle ne te mérite pas. « Mais je suis bien plus âgée que toi... Alors j'ai érigé une barrière. Je ne voulais pas être blessée par cette attirance que j'ai pour toi, et je ne voulais pas te blesser plus que tu ne sembles déjà l'être... » Les doigts tremblent un peu, mais Alicia ne te lâche pas, elle ne peut pas se résoudre à te lâcher ; malgré la peur, malgré l'angoisse que cette situation est en train de susciter en elle ; ton contact arrive à l'apaiser. « Tu as été brisé toi aussi, je peux le sentir ; c'est peut-être ça d'ailleurs qui a suscité chez moi un aussi grand intérêt pour toi ; si je t'ai approché malgré tes réticences... J'ai été attiré par toi et je n'ai rien pu faire contre ça. » Son front se colle un peu plus, sa main gauche vient serrer ton tee-shirt alors que sa main droite continue de serrer la tienne, encore plus fort ; à un point qu'elle en a encore un peu mal. « Mais c'est immoral... Je ne suis pas... Normal... ? » Une larme roule le long de sa joue, seulement la jeune femme l'essuie aussitôt ; ce n'est pas le moment de pleurer, pas le moment de te faire culpabiliser. Alicia ne sait pas si tu l'écoutes, elle ne sait pas si tu as décidé de te mettre des œillères, de te faire sourd ; mais elle continue malgré tout son monologue, sa confession ; celle qu'elle porte en elle depuis bien trop longtemps. « J'ai vécu une histoire... Qui m'a totalement brisée. Et je me suis promis de ne plus jamais succomber à de tels sentiments... Je me l'étais juré. Mais je t'ai rencontré et... » Mon monde a subitement changé.

« Mon ancien compagnon n'était qu'un être violent, mais j'ai tout donné pour lui, pour l'amour que je lui portais, je croyais que l'amour qui nous liait était réel. Mais je me suis trompée. Je me suis battue et donné dans quelque chose qui a failli me tuer... » C'est insensé, Alicia ne devrait pas te parler de ça, elle ne devrait pas aller jusque-là ; mais sa voix sort, instinctivement ; elle est prise d'une envie de toute te raconter. Avec toi, elle se sent si vivante Zach', elle se sent en sécurité ; ce qu'elle n'avait pas éprouvé depuis bien trop d'années... « J'avais perdu le sourire, le goût à la vie ; mais je l'ai retrouvée en arrivant ici, en entrant dans cette boutique, en m'attachant à toi... En te rencontrant, je me suis senti, à nouveau, vivante... » Et la voilà qui rompt le contact, qui s'écarte lentement, la tête baissée, de ses mains elle essuie les larmes qui se sont mises à ruisseler sur ses joues opalines. Finir ; elle doit dire quelque chose, n'importe quoi, continuer sur sa lancée... « Avec toi, j'oublie mes peines, je me sens joyeuse sans aucune raison. Je ne sais plus quoi faire Zach'... »

Je veux pouvoir t'aimer, c'est tout ce que je veux. Mais les mots ne sortent plus. Tout est si difficile, tout est si fragile. Et la vie, elle, ne tient qu'à un fil.
passion with zerobb // jpp de toi ;w; je vais pas survivre
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Message par Invité Sam 22 Déc - 23:42






Forcément.
En réalité tu t’y attendais. Du haut de tes maigres années, tu demandais à une adulte de se réduire au silence alors que tu venais de te confesser. Une drôle d’idée que tu avais eu là.
Elle est là, la voilà.
La confrontation.
Tu t’attendais à tout sauf à ça. À une conversation sérieuse, relatant les faits, rapide, indolore. Un peu comme une prise de sang. Quelque chose dont on se fait toute une montagne mais qui finalement se passe plus rapidement que prévu. Qui laisse à peine une légère trace.
Un hématome sur lequel on pose un large pansement.
Qui lui-même sera le plus difficile à retirer.
Mais non, il n’y a rien de tout ça, tu entrevois des trémolos dans sa voix. Elle saisit ta main, te demande, presque suppliante. Et ton effroi, tu peux pas le cacher.
Car tu te demandes à quel moment tu avais décidé de ne rien envisager d’autre qu’une conclusion aussi hâtive que déprimée.
Non, elle est là, te saisit la main.
— La vérité, c'est que toi aussi... Tu me plais. Beaucoup..
Yeux écarquillés, tu restes comme sonné.
Tu jettes un regard à gauche, puis à droite, désarçonné. C’était pas du tout ce que tu avais prévu, entrevu. Elle a posé son visage contre ton dos et tes omoplates se raidissent, tout comme ta colonne qui se crispe.
Tu n’es pas habitué au contact et la voilà à avoir prit d’assaut deux parties de toi. Ce n’est pas que ça te dérange, mais ça te prend de court. Tellement que tu es incapable de retranscrire quoique soit sur ton visage pâle.
Est-ce que tu aurais un air de déjà-vu?
Tu veux pas les comparer, c’est quelque chose que tu t’es toujours refusé. Et pourtant tu l’as fait, tu n’as jamais cessé de confondre les deux.

La suite, tu l’écoutes.
Tu la ressens, profondément.
Mais te voilà à nouveau plongé derrière ton scaphandre, à te noyer deux milles lieues sous la mer. Ta négativité est remontée des abysses, elle te fait la nique, passe devant tes yeux fiévreux.
Elle te souffle que c’est une bien drôle d’histoire mais que t’es un sacré con de pas sauter de joie au plafond. Tu peux pas, c’est plus fort que toi.
Est-ce que t’es content?
Oui le temps d’un instant, tu entrevois cet étrange sentiment, rassurant. C’est comme une première bouffée après une longue apnée, sentir tes poumons se décoller. En réalité, peut-être que tu aurais souhaité que les choses s’arrêtent là. Juste savoir. Mais ne rien en faire.
Parce que t’es incapable de savoir, de prévoir la suite.
À mesure qu’elle parle, tu le ressens ce poids sur toi. D’elle qui a besoin d’une silhouette sur la laquelle se reposer, d’un cœur sur lequel elle peut s’épancher. Et parce que les mots ne sont pas ton fort, tu décides de la laisser parler. Ton silence n’a plus à être mal-interprété car tu es toujours là, tentant de te tenir droit. La main liée à la sienne, faisant le pilier pour deux.
C’est rare de ta part.
Cette petite maturité qui t’as fais rester. Bien sûr que c’est grâce à elle, que c’est elle qui l’a forcée à se montrer, à assumer. Mais Alicia c’est aussi ça. Quelqu’un ayant assez d’intérêt en toi pour te montrer.

— Mais c'est immoral... Je ne suis pas... Normal... ?
Tes épaules se relèvent, elles se crispent. Et puisqu’elle est contre toi, elle a dû le sentir ce spasme nerveux qui est venu soudainement te contracter.
T’aimes pas les mots qu’elle emploie pour parler de ça.
Ça réveille des drôles de choses en toi.
T’es contrarié l’espace d’un instant, il y a de la colère dans le fond de ton estomac.
Et c’est finalement la frustration qui te gagnes tandis que t’es incapable de dire quoique soit.

Alicia c’est un flot.
De paroles, d’émotions.
Et elle t’emporte, tu le sens bien.

En fait, c’était peut-être ça que tu craignais, être noyé.
Partager des sentiments, on a souvent tendance à croire que c’est l’idéal. Mais en réalité il en faut un peu plus pour que ça fonctionne. L’on vous fait croire que c’est une aspiration, un but à atteindre.
Mais toi tu le sais bien Zero.
Qu’il en faut plus.
Que c’est pas automatique.

Et ses paroles te le confirme. Parce qu’elle te conte que t’es venu réanimer quelque chose de mort, quelque chose qui aurait peut-être dû rester enterré.
Tu t’en voudrais presque d’avoir parlé, d’avoir tout balancé.
Si tu t’étais douté une seule seconde que cela aurait pu la faire pleurer, l’obliger à se confier, tu te serais peut-être abstenu.
Pour pas qu’elle se mette dans cet état.
Pour pas qu’elle ait à te dire tout ça.

Mais tu peux pas retirer tes mots.
Parce que le fait que les siens pèsent sur ton palpitant trahissent bel et bien le fait que t’es sincère. Ça, tu peux pas le nier. Mais en parlant, tu savais pas à quoi ça rimerait. En vérité Zero, t’es qu’un gosse.
Un gosse qui se rend compte que les adultes ont des maux, des histoires pleines de trémolos. Que t’as pas le courage nécessaire de dire que c’est pas grave, que tu t’en fous, que c’est du passé.
Que toi peut-être, tu peux tout changer.

Parce que tu es réaliste.
Tu sais qu’un cœur à dix-huit ans, c’est changeant.
Que la différence, bien qu’elle ne soit pas gargantuesque, pèse sur vos expériences communes.
« Je suis content… » Enfin un son qui sort de tes lèvres pressées dans un soupir saccadé. Tu es sincère, le dit en souriant, mais il y a dans ta voix un léger tremblement. « C’est rassurant de savoir que.. »
Tu as du mal à parler, à t’exprimer.
C’est difficile d’être aussi clairvoyant qu’elle, de pouvoir dire tout, sans barrières, sans filtres. Mais t’es pas aussi bon orateur, tu sais pas te mettre à nu.
« Que c’est pareil? Enfin, tu vois ce que je veux dire. »

T’es étrangement calme, si calme.
Finalement, ça t’as enlevé un poids tout ça. Tu l’as dit, c’est enfin sortit.
Tu te tournes enfin, tenant toujours sa main. Parce que tu l’as sentit le creux entre tes omoplates s’humidifier, tu te doutes bien qu’elle a pleuré.
Il y a un léger rire qui s’échappe de tes lèvres en voyant ses yeux humides, tu presses tes lèvres l’une contre l’autre, souriant.
« Tu sais… Il faut pas se mettre dans cet état. Si j’avais su, j’aurais rien dit Alicia. Te voir pleurer, c’était pas mon but de la journée. »
T’essuies rapidement les restes, un peu maladroitement mais tendrement.
C’est pas comme si t’essuyer les larmes des autres tous les jours, tu manques d’entraînement, de délicatesse, même si le cœur y est.

Tu soupires, ton embarras se rappelant à toi.
Beaucoup d’effusions en si peu de temps.
Dans ton esprit, ça y est, c’est fait. L’on attend peut-être de toi que tu rajoutes quelque chose. En réalité, ce serait une suite logique des événements. Mais tu agis, naturellement, comme si elle venait de mettre le point final à la discussion.

« C’est pas une question de pas être normale tu sais. C’est juste que ça a pas de sens. Ça mène nul part. »
Toi Zero qui a tant de mal à traduire tes pensées,
Qui peste que toujours on malmène tes sentiments,
Tu n’es aujourd’hui pas en reste.
Et sur ces paroles, toujours avec cet air innocent, loin de te douter du mal que tu fais, tu hausses les épaules comme un bienheureux. Comme si, ce qui venait de se passer ne devait plus être discuté.

Tu saisis une caisse dans tes bras, souriant.
C’est ça, c’est tout à fait ce qui est en train de se passer.
Zero ne cherche pas plus loin.
Zero se contente de peu, pense égoïstement.
Et maintenant qu’il est libéré de son poids, se fait tellement plus léger. Trop léger même. Au point d’oublier qu’il n’est pas seul, qu’il laisse une affaire non-terminée.

Et tout en continuant de parler, tu vas de l’autre côté du rideau pour ranger dans les rayons.
« C’est marrant, parce que… J’ai du mal à en parler d’habitude, j’en suis assez honteux. Mais je suis déjà sorti avec quelqu’un de plus âgée. »
Cling, Cling.
Les bouteilles s’entrechoquent dans la caisse à tes pieds et toi, tu continues de parler, librement, légèrement. T’es souriant, tes sourcils se froncent quelque peu dans l’embarras parfois.
« Ça a pas du tout fonctionné, c’était vraiment une erreur. C’est comme ça que je sais que… »
Des petits rires sortent d’entre tes lèvres, comme si cela s’était passé il y a des années et que tu avais le recul nécessaire pour en parler. Mais Alicia t’as mise en confiance et toi, tu penses pouvoir tout dire.
Te débarrasser de tout ce qui te pèses.
Sans te dire qu’inconsciemment, tu blesses.
Une bouteille à la main, tu te tournes vers elle,
Un large sourire aux lèvres.

« Que je sais que c’est quelque chose que je referais probablement jamais. »
Ça y est, la bombe est lâchée.
Et toi, imbécile heureux, tu continues.
Sans comprendre qu’en face il y a un cœur sincère, une jeune femme débonnaire, qui prend tout ça au sérieux. C’est pas que tu joues avec elle. T’es pas de ce genre-là. Mais ton esprit est cloisonné, tant et si bien qu’à tes yeux, il n’y a rien à anticiper.


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i l o v e the way you l i e ‡ Z E R O Empty Re: i l o v e the way you l i e ‡ Z E R O

Message par Invité Sam 22 Déc - 23:44

INFECT ME WITH ( YOUR LOVE ) AND FILL ME WITH ( YOUR POISON )
music ; Le coeur est en proie à une discorde qu'il ne comprend pas, avec laquelle il ne souhaite pas se confondre. Il aimerait redevenir calme, reprendre un rythme normal ; mais tout ses organes ne sont que tempête déchainée. Elle essaye pourtant Alicia, d'être en paix, de retrouver sa sérénité ; de redevenir cette femme adorable à la bienveillance exaspérante ; mais rien n'y fait. La douleur est là, elle est réelle, indissociable de ce qu'elle est. Tu ne l'as pas épargnée Zach' et tu continuera de te faire bourreau sans le vouloir ; de la malmener en la plongeant dans mille et un tourment. Tu commences d'ailleurs, en avouant que tu es content ; et c'est le monde à l'envers, elle se retrouve six pied sous terre ; car cette intonation dans ta voix laisse présager un soulagement ((mais il n'y a aucunement de quoi l'être ; elle le sait et tu le sais - tu es celui qui va le lui apprendre à ses dépends.)) Tu te retournes enfin et son monde est de nouveau parsemés de couleurs, d'odeur, de saveur ; alors c'est faiblement qu'elle renifle, qu'elle tente vainement d'essuyer les perles salées qui roule lentement sur ses joues opales. Ne pas se mettre dans cet état hein ? Plus facile à dire qu'à faire ; tu ne dois pas comprendre Zach' ce que tu éveils en elle ; tu n'en a pas une seule idée, Alicia en est persuadée. Elle le sent au fond d'elle, que quelque chose va se mettre à trembler, que ses doigts vont de nouveau se crisper ; elle va irrémédiablement se mettre à tanguer. Avec toi, elle nage à contre-courant, elle n'est plus en possession de ses moyens ; elle n'est que poupée de chiffon que l'on secoue plus que de raisons. L'adulte ? Ici ? L'est-elle vraiment ? Peut-t-elle se considérer ainsi ? Alicia n'en sait rien, elle ne sait plus grand chose à vrai dire.

Tu en viens à essuyer ses larmes et ton contact, encore une fois, la fait pâlir ((mais tout autant frémir.)) Depuis le début, elle réfrène cette envie de te toucher, même de t'effleurer ; car quelque chose en elle lui confirme que ce n'est pas bien, qu'elle ne doit pas ((et les visages de tes parents lui apparaissent ; qu'est-ce qu'ils diraient ?)) Beaucoup de questions, mais jamais de réponses. Et le flot coule un peu plus alors que tu essuies encore ses larmes ; il lui faut reprendre contenance, il lui faut arrêter de pleurer comme une enfant. Et tu reprends Zach' et elle tombe d'un peu plus haut, à chaque seconde, son coeur ratant un battement ; pas une question d'être normal ou pas ? Cela n'a pas de sens ? Cela n'ira jamais nul part ? C'est violent. Sans en être vraiment conscient, tu viens de lui envoyer un ouragan et Alicia se demande encore comment elle pourra se relever et sourire après ça. Les pensées se succèdent, s'enchainent ; on dit qu'après la pluie vient le beau temps, mais ce n'est qu'une façade. L'amour qu'elle éprouve pour toi, tu ne le comprend sans doute pas ; tu te dis certainement qu'elle passera à autre chose ; qu'elle est adulte et qu'elle trouvera mieux qu'un "gamin" ? Qu'est-ce que tu crois Zach' ? Sérieusement, qu'est-ce que tu t'imagines ? Qu'elle va pouvoir t'oublier comme ça, en un claquement doigt gracile ? Que cela allait être facile ? Non. Il n'y a rien d'aisé quand cela concerne les sentiments et encore moins quand ils mettent en lumière un coeur brisé qui a été réparer par une simple présence enivrante. Tu l'as sauvé Zach', ça fait de toi un être particulier. Mais tu ne le réalises pas et Alicia sait très bien que malgré ce qu'elle te dira, tu ne l'écoutera pas. Tu sais te faire sourd quand il s'agit de te protéger et elle sait se faire muette quand il s'agit de te préserver.

Et voilà que tu reprends ce ton, celui de la confidence, avec une sonorité enjoué qu'elle aimerait déchiré ; ne sourit pas en lui racontant ça ; en rit pas… Tu es sorti avec quelqu'un de plus âgée. C'était une erreur. Cela n'a pas marché… Tout se met en place, les roues de l'engrenage se sont remit en marche, la vie reprend son cours, tu continue d'avancer alors qu'elle est désormais bloqué. Tu vas avancer Zach', car tu savais depuis le départ que, même en lui confiant tout ça, votre histoire n'aboutirait nul part ; tu ne prendrais même pas la peine de risquer, de tenter ; non, tu te contenterais juste d'abandonner. Comme elle, tu étais parti défaitiste ; tu n'avais même pas pensée une seule seconde qu'elle puisse éprouver quelque chose pour toi ; preuve que tu es bien aveugle et qu'elle est juste totalement folle. Son coeur se serre, lentement et malgré le tintement qu'elle entend, Alicia ne souhaite plus se battre, elle ne souhaite pas s'acharner. Se forcer à toi, se serait le comble de l'ironie ((ou le comble de l'égoïsme.)) Alors, non, Alicia ne pleurerait plus, résolue à ne pas te courir après… "C'est quelque chose que je ne referais probablement jamais." Probablement, oui. C'est le mot de trop, qui l'a fait tiquer, qui met ses sens en alerte. Abandonner ? Alors qu'elle réagit à la moindre de tes réflexions, même les plus tortueuses ? Hors de question. Elle ne peut s'y résoudre, c'est ça la vérité ; mais le problème Zach', c'est que dorénavant, même si tu ne lui offres d'un bras, elle te désirerais tout entier. Maintenant qu'elle connaît cette vérité, elle ne peut se réfréner. C'est de la torture, une vraie souffrance ; vas-tu du coup, lui offrir, la plus totale des indifférences ?

Attrapant un carton, la jeune femme soupir doucement ; non pas parce qu'elle est blasée, loin de là, mais parce qu'elle respire de nouveau. C'est un soupir bienfaiteur ; qui apaise son coeur encore coincé dans un étaux... Soulevant le carton en tanguant un peu, la voilà qui passe devant toi, sans te regarder, lâchant alors dans un souffle... « Si c'est ce que tu penses... Non. Si c'est ce que tu veux. Alors, soit. N'en parlons plus. » Sa démarche est un peu lourde, son ton un peu cassant, ce n'est pas ainsi qu'elle pourrait te faire comprendre les choses. Loin de là. Alicia n'est pas comme ça ; où est donc passé la femme positive et sûr d'elle ? Où ? Pourquoi n'est-elle pas là quand on en a besoin ? Déposant le carton sur le comptoir, la jeune femme revient vers toi, t'attrapant par le col de ton tee-shirt, t'obligeant à affronter son regard. « Mais sache que ce n'est pas dans ma nature d'abandonner. Je n'ai pas dis mon dernier mot. » Un regard sérieux, presque agressif ; avant de reprendre son sourire angélique. « Te voilà prévenu Zach' ! » Et dans sa démarche fière, tu peux très certainement y lire sa fragilité finalement ; peut-être qu'Alicia se fait passer pour ce qu'elle n'est pas ; peut-être n'est-elle pas aussi forte qu'elle veut bien le faire croire. Commençant à ranger les bouteilles dans le plus grand des calmes ; se ventilant quelques fois entre plusieurs allées et venues ; la jeune femme reprend soudainement... « Est-ce que c'est pour cela que tu es si... Défaitiste ? A cause de ton histoire avec cette personne ? » Elle est curieuse Alicia ; curieuse de toi, inquiète aussi ; elle aimerait tellement soulager tes peines, être la salvatrice qui guérit tes plaies ; comme tu as réussi à le faire avec les siennes. « Je suis désolée. Tu n'as sans doute pas envie d'en parler ; mais... Je veux te comprendre. Te connaître mieux. Ne me retire pas ça s'il te plaît. »

Car avant de vous confier tout cela, vous étiez amis, non ? Vous parliez de tout et de rien dans cette boutique... Est-ce que cette époque est révolue Zach' ? Est-ce que maintenant, tout est terminé ? « Tu... Préfères que je m'en aille... ? » Pourquoi est-ce qu'elle ressent ça ? Est-ce que c'est ce que tu lui transmets ? Est-ce que son instinct animal se sent rejeté ? Repoussé ? « Je suis quelqu'un d'égoïste Zach' ; même si tu me dis "ne parle pas de ça", "ne m'approche pas" ou que sais-je encore ; je ne pourrais en réfréner l'envie. Je suis désolée. » Autant être honnête, autant te dire les choses ; autant t'avouer sa nature humaine. Quand cela te concerne, Alicia n'agit plus dignement, ni convenablement ((elle se jette éperdument dans la spirale de ses sentiments.))
loveless with zerobb // à cause de toi j'ai perdu la moitié d'mon âme
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Message par Invité Sam 22 Déc - 23:47






C’est presque trop facile.
Même toi tu peux le sentir derrière ton sourire gracile que quelque chose cloche, que quelque chose sonne faux. Que si la discussion est avortée, l’affaire reste non-classée. Sentiment brouillon, nœuds au centre de ton système nerveux.
Tu pensais qu’en rangeant le cadavre sous le tapis, il n’y aurait plus de soucis. Il y a dans sa voix une intonation qui tinte comme du révolu, de quelque chose dont on ne veut plus. Ça te rappelles ces scènes de ménages sous couverture de bonne conduite, de celles que tu as pu observer par le passé.
Où l’on s’efface de ce sujet épineux,
Où l’on concède quelques désaveux.
Si c’est ce que tu penses. Si c’est ce que tu veux.
T’en perds ton sourire, car tu es celui qui a prononcé cette interdiction facile. Qu’à vouloir réduire au silence, à imposer ta manière lâche de faire, tu as ce sentiment de ne plus pouvoir rien dire. Dire pour récupérer, tenter de rapiécer ton égoïsme suranné.
Les choses sont ainsi. Tu lui as dit ne pas vouloir en parler mais te retrouve coincé face à son comportement égaré. Si ton vœu est respecté, les siens sont piétinés depuis son arrivée.
Et puis, il y a ce col tiré, ce regard volé.
— Mais sache que ce n'est pas dans ma nature d'abandonner. Je n'ai pas dis mon dernier mot.
Parce que t’es un enfant tu souris, tu rougis. Parce que les choses sérieuses, les choses sincères te donnent envie de rire. C’est pas contre elle, c’est comme ça, une sorte de nerf titillé par ce types de situations.
Une réaction automatique,
Presque chimique.
À ce qu’elle instaure entre vous d’un revers de main tandis que tu toises avec une certaine admiration et un peu d’indécision dans le fond du palpitant.
Parce que tu ne peux renier ce que tu viens d’avouer. Tes mots partent en flèches, tu décides sur des coups de têtes. Quoiqu’il arrive, elle te plaît. Mais au-delà de ça, tu ne saurais te projeter, anticiper. Ou bien même espérer.
Alors qu’Alicia, elle, se le permet.
Comme s’il n’existait pas chez elle de petites économies lorsque cela concerne ceux qu’elle aime.
Envahit par tes pensées, tu te laisses engloutir, prit l’esprit à rêvasser, en flagrant délit, toi qui rechargeait tes batteries. Comme toujours, Alicia a l’art de te prendre de court.
— Est-ce que c'est pour cela que tu es si... Défaitiste ? A cause de ton histoire avec cette personne ?

T’es piqué au vif par ce mot, ce terme.
Défaitiste.
Ça te résume tant et si bien, ça vient te toucher violemment. Ta susceptibilité est massacrée et c’est les lèvres plissées que tu tentes de défroncer ton visage renfermé. C’est ça de collectionner les maladresses, elles finissent par vous revenir en pleine poire, vous frapper avec bassesse.
C’est comme croquer dans une pêche la plaie à la lèvre.
Ça s’immisce, acide entre les peaux mortes et asséchées.
Ça ravive et fait saigner.
Oué, t’es défaitiste. Carrément même. T’es un sacré bon à rien lorsqu’il est question de faire dans l’action, tant et si bien que simplement formuler ton opinion était devenue une forme de damnation. T’as pas de chance avec tout ça, voilà tout. Mais la chance, ça se provoque.
Alors tu contemples. Ce que tu aimerais dire par besoin, ce que tu devrais dire par raison et ce que tu finiras par faire. C’est-à-dire rien.
— Je suis désolée. Tu n'as sans doute pas envie d'en parler ; mais... Je veux te comprendre. Te connaître mieux. Ne me retire pas ça s'il te plaît.

Un coup de torchon sur l’étagère, comme pour passer l’éponge.
C’est facile pour toi à dire avec tes grands yeux bleus. De le regarder comme tu le fais. Mais Zero lui, il comprend pas, contrôle pas la tournure qu’il a initié.
Et c’est frustrant.
— Tu... Préfères que je m'en aille... ?
Tu grattes ton cuir chevelu, embêté.
C’est pas ce que tu voulais dire, c’était pas ce que t’étais censé lui faire ressortir. Mais d’un côté, tu serais presque tenter de le lui proposer, quitte à ce que cela soit mal interprété. Acculés dans une boutique où les degrés s’accumulent, coincés entre deux rayons après de drôles de révélations.
Est-ce que tu ferais pas mieux de le renvoyer?
De la remercier, de tenter d’oublier?
Mais Alicia, elle entend pas ça. Mais elle semble lire tout de même dans tes pensées.
— Je suis quelqu'un d'égoïste Zach' ; même si tu me dis "ne parle pas de ça", "ne m'approche pas" ou que sais-je encore ; je ne pourrais en réfréner l'envie. Je suis désolée.

Et le rouge te monte à nouveau aux joues, fragilisé.
Par tout ça, cette situation aux relents d’inappropriés.
Celle que tu as créée.
Tu passes tes ongles rongés dans tes cheveux débraillés, tes yeux posés sur la caisse à moitié vidée.
Et celui-ci dérive vers la robe blanche d’été. Réfréner l’envie. C’est bien le moment de te perdre dans les méandres de ta puberté.
Toujours de profil, sans la regarder, tu lèves les yeux au ciel.
Dieu que tu t’agaces.

« La clim est cassée. La situation est… c’est ma faute, d’accord? Si jamais t’en as marre de mes gamineries, j’pourrais pas t’en vouloir. On étouffe ici. »
C’était si joliment formulé dans ta tête.
Et c’est ressorti comme de la poudre d’escampette.
Ta voix elle tombe à la fin de ta phrase, de quelques hertz, de quelques octaves.

« Et je suis pas défaitiste, je suis juste réaliste. Ça se passe toujours mal, on dit jamais deux sans trois, t’es le numéro trois. » Mauvais tirage, tu bases tes présages sur des superstitions, des croyances invérifiables mais assez populaires pour que tu daignes y croire.
T’es un poltron. Ce qui te paraissais inimaginable, que tu pourrais effleurer des doigts, ce sentiment partagé, il te paraît tellement irréel.
Tellement que t’as l’impression d’être l’énoncé d’une mauvaise blague.
C’est l’histoire d’un mec qui se confesse en pensant ne rien recevoir en retour. Mais qui s’est bien trompé, le con. Sauf qu’il avait pas pensé à la suite, alors, quand elle lui a prouvé le contraire, il a flippé et s’est braqué. Fin.
Et alors qu’elle, elle essaie de le comprendre, d’effleurer la possibilité, lui, continue de se leurrer dans des banalités. Il pourrait laisser tomber, juste accepter. Pourquoi il le fait pas? J’en sais rien. Faut croire qu’il aime se compliquer la vie? Que le dialogue entre le centre de commandement et celui des sentiments est rompu? Paraît qu’ils s’entendent pas bien.
Quoiqu’il en soit, au lieu de la rassurer, il est juste là à ranger des bouteilles en évitant tout contact visuel. Parce que c’est qu’un garçon de dix-huit ans et qu’à dix-huit ans, malgré toute l’innocence du monde, dans le fond, y a quelque chose qui sommeille.

Tu vois Zero comme elle est fragile ta résolution?
Comme tes forces elles sont vaines?
C’est fou comme un peu de proximité, un regard appuyé et une robe d’été peuvent te faire chavirer.
Mais tu tentes quand même de combattre, de te débattre.
« Et c’est pas que j’ai pas envie d’en parler, c’est juste qu’il n’y a rien à dire sur le sujet. »
C’est surtout que t’as pas envie de te livrer, de lui confier toute la honte que tu contiens gentiment dans la cocotte minute que tu es. Toute la culpabilité que ça t’as apporté. Tu passes déjà pour un moins que rien, t’as pas envie de t’enfoncer.
Parce qu’ils sont jolies tes airs de garçon bien élevé malgré des airs débraillés, tes lunettes aux verres rayés.
Ça met en confiance ce physique délabré.
Ça créer une image un peu faussée. Pas tout à fait, mais quand même.
Si tu parlais, tu lui prouverais tout simplement le contraire.

« Tu me demandes quelque part ce que je te reproche. La réponse est rien. Ce que j’déplore c’est mon timing. »


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