CAFFREYS HARP KILKENNY ON TAP // LULLABAE ♥

Musique — viens je t'emmène au vent, je t'emmène au-dessus des gens - louise attaque

Si seulement Rory
Si seulement le temps était éternel
Si seulement y'avait plus que vous
Si seulement elle n'était pas si faible
Si seulement elle n'éprouvait pas autant de dégoût
Tu pourrais alors être avec elle
Envers et contre tout
T'abreuver de son sourire
Autant qu'elle s'abreuve de bière
Aspirant la nicotine qui déborde de ses lèvres
Comme son dernier souffle vital
Tu es son oxygène.

Y'a un pigeon qui passe pas loin de sa tête, alors qu'elle daigne enfin grimper sur ton dos, celui que tu lui offres sans vraiment réfléchir. Et elle hésite Lullaby, parce qu'elle ne sait pas si tu vas lui faire une remarque sur son poids plume, celui qui l'a dérange. Alors l'Irlandaise hésite, l'espace d'un instant, avant de monter avec entrain, sans faux semblant, ni boniment. Ses bras enserrent ta nuque, ses mains se collent un peu à ton torse et son regard vient chercher celui du ciel. Tu la portes Rory, constamment et adroitement. T'as l'air d'avoir peur de rien ni de personne et pourtant, elle sait la vérité Lullaby, parce qu'elle considère déjà qu'elle te connais comme personne. Grosse présomptueuse. C'est dur, le monde dans lequel vous vous trouvez est dur. La vie est cruelle, elle vous met des barrières, sans aucune gêne, mais sans pour autant une once de haine. Vous ne savez pas ce que vous avez fait pour mériter ce qui vous arrive ; et pourtant vous vivez ; malgré la dureté des alentours, vous survivez.

Et tu n'es pas étranger à tout ça Rory
Tu es un peu celui grâce à qui ça arrive
Elle est reconnaissante pour tout ça Lullaby
Mais elle sait aussi qu'elle part à la dérive

Son coeur pulse contre sa poitrine et elle espère de tout son être que tu ne le sentira pas, que tu n'entendra rien, que tu mettras ça sur le compte de l'alcool... Et tu parles Rory, sur un ton qui n'appartiens qu'à toi, avec un sourire qui ne collerait sur aucun autre visage que le tien. Et elle sourit ta Lulla ; elle en rit même très fort alors qu'une nouvelle cigarette vient se nicher entre ses lèvres un brin abîmé par ses canines. Un hochement de tête positif pour lui montrer son accord avec tes arguments ; ouais, les salsifis, ça faisait parti de sa liste des pires aliments qu'elle avait déjà vomis. Elle en tire la langue Lullaby, de dégoût ; avant de reprendre une bouffée de sa sainte amie nicotine. En purée, des salsifis en purée ; elle essaye de ne pas l'imaginer, car elle pourrait très clairement gerber. Et l'espace de quelques secondes, elle est transposée dans sa maison, se rappelant des repas les plus ignobles partagé avec Evan, son père et sa mère... Quand elle était encore vivante, leur mère leur faisait souvent des purées immondes ; mais pleine de "bonne chose" comme elle disait... Mais aujourd'hui, au sein de cette maison, il n'y a plus sa douce chaleur qui irradie les environs.

Mais elle n'y pense pas Lullaby, elle fait des mouvements de mains pour éviter d'avoir à y penser, répliquant aussitôt pour éviter une de tes questions aiguisées bien placé. « Les salsifis c'pas le kiff c'vrai. Mais y'a pire chéri, y'a les choux de Bruxelles, et crois moi que c'te merde, c'est le truc le plus fatal qui existe sur notre jolie terre. » Son regard est plus que sérieux, comme à son habitude, puis d'un coup elle s'esclaffe en tirant un peu la gueule ; reprenant une taffe de son amie la clope pour lui ôter le goût naissant dégueulasse qui se logeait dans sa bouche. Elle relâche son étreinte sur tes épaules, attrapant une bouteille de Kilkenny de son sac et la dégoupilla à l'aide de son briquet. Une gorgée, puis deux, puis trois, elle vient te tendre la bouteille de bière avant de surenchérir. « En ce moment à la maison, j'ai pas l'impression d'y être vraiment à ma place. Avec mon père, c'pas la joie... Y'a qu'Evan qui m'comprend. Il m'a permis d'sortir histoire d'me vider la tête en s'occupant de Fox ; mais voilà, j'sais pas quoi faire avec mon père. Faudrait que j'demande à ta mère. »

Les mots sortent tout seul, mais elle secoue très vite la tête ; l'alcool commençait déjà à la faire délirer, à lui retourner le crâne et les pensées. « C'est vrai quoi, un homme qui part en couille, j'sais pas quoi faire pour gérer, j'suis sûr qu'elle aurait de bonne idées ! » Essayer de rattraper le coup, de combler le silence par sa connerie légendaire. Puis vient le moment du facepalm, qui pourfend l'air, une claque sur sa tronche pour se réveiller, pour ne pas cogiter sur des inepties... Et elle redescend Lullaby, quitte ton dos chaleureux et lâche prise. Rehaussant la bandoulière sur son épaule, la demoiselle commence à marcher en arrière, te regardant tout en accélérant le mouvement ; prête à se péter la gueule. « Bon aller ! On fait la course ? Le premier arriver donne un gage à l'autre. J'suis certaine d'être moins perché que toi. »

Et elle ne te laisse pas vraiment le choix
Elle amorce la course, se détourne de toi
Son rire pourfend les cieux, se nourris d'étoiles
Lullaby est prête à hisser la grande voile.

Et elle cours, parce qu'elle peut courir, parce qu'elle en a besoin, parce que quelque chose en elle lui intime l'ordre de le faire... Pour évacuer, pour cacher sa frustration désespérée ; pour que cette pure soirée ne soit pas gâchée. Alors elle cours Lullaby, à n'en plus pouvoir respirer.

hrp ; désolé c'pas ouf, faut que je corrige, mais voilà j'voulais répondre ; on avait dit pas de drama et c'est PAS DRAMA ; juste que j'trouvais que ça reflétait bien le caractère de Lulla à l'époque ; voilà, love love o/