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don't go gently — SORA

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Message par Invité Dim 3 Mar - 20:45


don't
go
gently;



Petit pas en avant, la moitié de ton palpitant grondant.
Entre deux giboulées, tu as pointé le bout de ton nez.
La porte de la maison claquée, tu t’en allée, confiante en ce début printanier. Tes cheveux ébouriffés, tu fouilles ton sac avec des airs concernées. Tu extirpes du bout des doigts un morceau de papier dont le bout est déchiré, auparavant aimanté sur la porte du frigo émaillé.
Une liste de course, des banalités.
Écouteurs enfoncés, tu te fais bercer.

Ça fait deux jours que t’étais enfermée.
Allongée dans les draps immolés de par ton ennuie prêt à tout saccager, tu avais fini par te lever, sortir du cocon protecteur dans lequel on t’avais poussé par nécessité.
Un léger malaise t’avais fait enfermée, répandant préoccupations et émotions autour de ton cas désenchanté.
Personne n’étant là pour te veiller, un regain d’énergie retrouvé, ta décision avait été prise à la volée.

Kan, dans ton surnom y a un can-can affriolant, une course contre la montre où tu te fais perdante.
T’arrives comme missionnaire dans la supérette, t’en es presque fière. Tu imagines les visages effarés lorsqu’ils verront que tu t’es levée, que t’es partie seule t’aventurer. Tout ça dans le seul but de les combler. Peut-être d’un peu défier. Mais ça, c’est un sous-titre dans ton discours élaboré.

Une petite note écrite en marge, raturée.
Car tu voulais simplement t’oxygéner, prendre une respiration dans la citée trempée de par les jours pluvieux. Marcher dans les foules pressées. N’en faire qu’à ta tête, pour changer.
Faire ta loi d’enfant frustré.
T’abîmer encore un peu.

Tu navigues entre les rayons, remplit un panier respirant ton incapacité à doser. Et sort de là les bras chargés.
Une appréhension dans le creux des côtes, tu regardes l’heure affichée sur ton portable que tu tiens du bout de tes doigts effilés, le plastique glissant sur tes ongles coupés.

Tu divagues jusqu’à un arrêt en bord de route, tes sachets en embonpoint venant scier tes jointures ligaturées.
À ça de lâcher prise.
Mais tu lèves la tête et sourit.
D’un geste maladroit tu arraches un écouteur, un mouvement de hâte mal controlé, presque de quoi tout renverser.
« Sora! »

Tu cries un nom adoré, une époumonade justifiée.
Ne t’inquiètes pas Sora, car à ce moment-là, elle ne voit évidemment que toi. Elle se rapproche pressée mais avec une certaine sûreté afin de ne rien chambouler, souffle doucement lorsqu’elle est arrivée.
En cette fin de journée, un lampadaire peine à s’allumer pour signifier l’arrêt au véhicule censé vous récupérer.

Tu es rassurée et pourtant tes sourcils tricotant l’inquiétude sur ta peau pâle trahie ta joyeuseté. Un sac tendu vers le concerné pour lui signifier de t’aider, tu baisses un instant les yeux en espérant être ignorée.
« Tu rentres tôt aujourd’hui. »
Tu loves ton visage dans ton écharpe mal nouée, comme pour t’échapper à une remontrance méritée. Mais ta voix reste éclairée, fidèle à la position abordée.
Tu ne regretteras pas de t’être échappée.

« Pas de piano? »
Tu lances ça innocemment, tes yeux levés, toujours cachée derrière l’étole froissée.
« Pas de sortie imprévue? »
Tu tords ta cheville dans des angles, tu démontres malgré ta nervosité. Celle te faire engueuler.
« Pas d’arrières pensées avant de rentrer? »
Bombarder des questions, espérer.
Et puis, prise à ton propre jeu, tu craques.
Comme un élan d’impatience, quelque chose de nerveux et non désiré.

« J’ai pensé bien faire tu sais. »

C’est comme dire, j’espère que tu n’es pas fâché.
Que tu vois bien que je peux me débrouiller.
Mais le tout se fait presque agacé dans ta voix erronée.
Et tu lèves tes yeux, tu le fixes, comme pour voir derrière le reflet de ses lunettes une réponse à tes questions.
Tu crains la confrontation et pourtant la provoque.
Tu vas à l’essentiel en contournant.

« Tu sais, t’es pas obligé de leur dire. Aux parents. Tu peux prendre le crédit pour avoir fait les courses. Ça leur fera plaisir. »


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Message par Sora O. Serizawa Dim 3 Mar - 22:38




quartier des lunes //« ils le verront bien qu'la terre est déjà prise ils verront mon flingue, oui mieux que ma main mise ; j'me chargerai aussi que tu n'aies plus de choix, t’étaleras ainsi tout un tas de lois » — eddy de pretto in quartier des lunes◄ M U S I Q U E ►Recommence.
Encore et encore.
Souffre en silence.
Jusqu'à la mort.
Oui, encore et encore.


Et il déambule dans les rues de la ville, les yeux rivés sur les néons qui se mettent à scintiller, clignoter, comme des satellites en orbite qui virevolte autour de la voie lactée. Les prunelles se perdent, la tête constamment en l'air, les poings serrés. Encore une fois, Sora a séché. Hors de question de suivre encore des leçons, hors de question pour lui de subir sans rien dire ; alors oui, avec un sourire, il avait quitté la maison, mais avait clairement mentis sur sa destination… Le temps passe, inlassablement et lui rôde dans les rues de la ville, ne voulant pas rentrer chez lui. ((Car finalement, les milles et unes questions en suspends lui retournent le crâne.)) Adopté, ça lui assèche la trachée.

Il se sent spationaute en orbite autour de la terre, comme une étoile qui plane et contemple la totalité des hémisphères ; avec cette impression étrange d'avoir atterris sur la mauvaise sphère. Les yeux s'humidifient, les muscles se raidissent, la gorge s'assèche et avaler se fait difficile. Beaucoup trop de questions viennent lui retourner le crâne, comme toujours depuis qu'il à apprit la vérité. "Tu as été adopté, Sora."

Quoi de pire pour se sentir indésiré, pour se sentir rejeté ? Il n'en a pas qu'une vague idée, lui, il sait. Et il en a fait des conneries ce soir, encore utiliser un cybercafé pour pirater de nombreux sites, juste pour savoir d'où il vient, qui il est, pourquoi il a été abandonné… Sora, il est en quête de savoir sur lui-même, il a ce besoin viscéral de comprendre ; c'est même devenu vital pour sa santé mentale.

Il en aura prit des coups ce soir, autant physique que moral, une bousculade par ici, un coup de poing par là, une erreur de programme, plus assez de liquide pour continuer sa traque… Et la pluie s'est mise à tomber tranquillement sur les rues de la ville Tokyoïte, alors qu'il marche avec nonchalance Sora, en quête d'un endroit où il pourrait aller.

Car définitivement, ce soir
Il n'a aucunement envie de rentrer.

Et dans sa grande couardise, déprimé et résigné, il se laisse tomber sur le siège de l'abri bus, abaissant enfin sa capuche, remontant les lunettes qui lui glissait du nez. Il allait rentrer, il n'avait guère d'autre choix, retrouver son araignée mural, celle de ses recherches incessantes, contempler la triste réalité…

"Sora !"

Et il entend ta voix, une douce sonorité, de celle dont on ne se lasse jamais, mais jamais il ne le dirait, non, il tairait cette vérité. Son regard quitte le sol pour venir croiser le tiens. C'est fou Kan', on voit très bien ta culpabilité sur ton visage. Tu le sais, que t'as rien à faire ici et surtout pas à cette heure là, mais t'en a encore fait qu'à ta tête et c'est fou, parce que t'es vachement doué pour ça. Dans un mouvement lent, Sora se redresse, abaisse de nouveau sa capuche sur son visage pour éviter que tu n'y discernes les bleus et autre blessures qu'il ne pouvait pas indéfiniment cacher et attrape un des sacs que tu lui tends avant de se retourner.

Il sait qu'il agit étrangement avec toi, autrefois très proche, aujourd'hui fuyant, Sora ne sait pas comment faire pour ne plus être distant. Car il a ce genre de pensées et de palpitations qui viennent soudainement l'envahir quand il entend ta voix, quand il te voit sourire... Mais d'un revers de main, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas succomber, pour agir comme le grand frère qu'il est supposé être ; supposé oui... « C'est vrai, je rentre tôt et pourtant, crois moi, j'en ai aucune envie. » Il n'a aucune envie de continuer cette illusion, il ne peut plus jouer à la gentille parfaite famille, c'est beaucoup trop dur... Et pourtant, il n'a rien à vous reprocher à tes parents, ni à toi. C'est juste lui, finalement, qui ne tourne pas rond. Comment tourner rond et être bien dans ces baskets quand on a pas la moindre réponses à ses questions... ? « Tu poses trop de questions Kan', arrête de t'inquiéter, pense d'abord à ta propre sécurité, les rues sont pas tranquille pour une jeune fille comme toi. »

Et il ne peut s'empêcher d'attraper ton écharpe pour l'enrouler un peu mieux autour de ta nuque un peu trop dénudé à ses yeux un brin mouillé. Sa main vient se placer sur le sommet de ton crâne, ébouriffant tes cheveux pour t'ennuyer ((mais surtout pour brouiller les questions que tu dois te poser à son sujet.)) « Tu penses toujours bien faire petite soeur, c'est pourquoi j'peux pas t'en vouloir. » "Petite soeur." Il prononce lui-même des mots capable de le blesser, étrange est l'être humain ; sa connerie n'a d'égale que sa supercherie... Il est doué Sora pour ne rien montrer, pour garder bien enfouis, les plus importants secrets.

Tu évoques les parents Kan et Sora reste imperturbable, il essaye du moins, mais dans sa voix on peut très certainement y déceler son chagrin... Beaucoup trop honnête pour arriver à tout cacher. C'est un mauvais comédien en vrai. « J'ai pas forcément envie de faire plaisir aux parents si tu vois ce que je veux dire. » Parce que tu le sais Kan, t'as du le deviner, le piano que Sora aimait tant, depuis ses leçons, il s'est mit à les détester. Il voulait jouer pour le plaisir, pas pour des concours, ni de la renommée... Cette pression constante, il ne peut plus la supporter. « On attend le bus, ou on marche ? Je te raccompagne à la maison. »

Il ne le précise pas, mais peut-être l'a tu compris... Il te raccompagne seulement, il ne rentrera pas dans votre maison, oh non. Il repartira en silence à la recherche de quiétude, loin de ce qui lui rappelle, que, finalement, il n'est pas vraiment "l'un des vôtres." Qu'il est, certainement, de trop.
hrp :Jpp de toi lààààà tu veux ma MORT le Sokan entre dans la place et je sens qu'il va me buter à mort, donc j'vais aller prendre des mouchoirs just in case ;;


Dernière édition par Sora O. Serizawa le Jeu 7 Mar - 16:11, édité 3 fois
Sora O. Serizawa
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Message par Invité Dim 3 Mar - 23:18


don't
go
gently;



Tu piétines dans le vide, cherche du regard comme si t’étais dans le coaltar. Impossible de discerner une quelconque gloire dans le fond de son regard. Et pourtant, du bout de tes cils, tu le scrutes, le dissèque intensément.
Comme si tes yeux suppliant pouvaient lui soutirer les réponses désirées.
Tu le sens le malaise, cette parenthèse qui pose un trait d’union entre vous deux.
Tu fais du sur-place, t’impatientes, ta volonté est incandescente. Car qu’importe ce que tu fais pour le rapprocher, il ne veut que s’éloigner.
Pas la peine d’être un génie pour le deviner, il le fait comprendre sans même se forcer.
Quand toi tu seras finalement rentrée, lui sera toujours là traîner, à vaquer à des occupations qui te sont inconnues, illusoires.
Si tu connais la perte et le fracas causé par la nouvelle annoncée, tu t’es efforcée de l’ignorer. De reprendre là où le temps s’était arrêté. Alors vous voilà dans un décalage horaire centenaire, quelque chose de crépusculaire.

Tu sens bien Kanzaki que vous êtes à l’aube de grands changements, de petits bouleversements.
Et tu sais bien que tu ne peux pas le forcer.
Alors tu hoches calmement la tête tandis qu’il ressert ton étole, secouant avec impatience ton crâne lorsque le contact se fait trop long, trop protecteur.
Tu ne veux pas qu’il soit un second rôle, à faire le strict nécessaire.
« Ils vont s’inquiéter. »
Tu le dis entre tes mâchoires serrées, agrippant avec volonté le sac de course que tu aurais bien délaissé sur le banc d’à côté.
« Ils osent rien dire pour pas te brusquer, tu sais. »

Parce que tu entends les messes basses habitant la maisonnée, que tu traînes un peu trop souvent dans les escaliers. Que les conversations de fin de soirée sont des moments où tu apparais.
La boule grossis sous tes côtes, descend dans ton estomac, vient contracter ton diaphragme et retourner ton maigre repas.
Une angoisse gargantuesque grandit au fond de toi, un mal presque palpable.
Sora ne se sent plus la bienvenue, il se pense inconnu.
Mais tu n’oses plus rien dire dans l’attente du bus, tu t’appuies contre l’abris, ouvrant le clapet de ton téléphone.
« Personne peut te forcer de toute évidence. »
Épaule haussée, un ton se voulant doux malgré l’impatience, la déception incarnée.
Tu prends sur toi, esquisse un rapide sourire. Comme pour dire, il n’y a rien de dramatique, tu nous reviendras comme tu es venu, la trotteuse reprendra son rythme parmi les grandes aiguilles et continuera sa course sur le même cadran.
Tu espères qu’il cessera de graviter.
Que sa ronde se terminera à nouveau à vos côtés.

Mais en attendant te voilà plongée dans l’écran illuminé, dans les pixels réconfortant. Vous n’êtes pas obligés d’en parler, vous pouvez tout ignorer. En tout cas toi, tu en as la capacité.
Tu le fais avec brio, avec une splendide volonté dans laquelle s’est plongée ta dignité.
Il y a quelque chose de fort dans ta stature écrasée, dans ce foux semblant immaculé.

Les phares viennent vous percuter, engrainer la pluie nouvellement tombée, petit filet froid et printanier. Tu rentres la première, pose le sac sur tes genoux.
« On est plus à l’extérieur, tu pourrais retirer ta capuche. Ça te donne un air louche en plus. »
Coude appuyé contre le rebord, tu es tournée du côté de la vitre embuée. Seul ton regard vient glisser de son côté, la commissure des lèvres remontées.
« Ou alors c’est un nouveau genre? » Et tu penches ta tête sur le côté afin de pouvoir le regarder, l’enquiquiner.
« T’as quelque chose à te reprocher? »
Tu dis ça à voix basse, dans une hilarité contenue. Comme s’il était immaculé, que tu n’avais jamais vu une once de méchanceté dans ses pupilles éclairées.
Alors tu poses le bout de tes doigts sur le revers cousu, tentant de faire glisser le morceau de tissus.
« C’est difficile de tenir une conversation avec quelqu’un qui essaie de se cacher. Tu m’écoutes Sora? »

[/quote]

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